Parotidectomie

Chirurgie des glandes salivaires

Dernière modification : 19/10/2017

Une fiche d’information est téléchargeable. Il s’agit d’un document officiel de référence des sociétés savantes pour l’information concernant les interventions chirurgicales. Ces fiches sont remises aux patients avant l’intervention chirurgicale pour compléter l’information donnée par le praticien. Des informations complémentaires sont apportées dans les chapitres suivants et surtout lors des consultations. Les risques comme l’ensemble des éléments de la prise en charge doivent être présentés par les chirurgiens de manière objective et compréhensible aux patients. Ces risques sont plus souvent exceptionnels mais doivent être compris et acceptés par les patients.

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Présentation

La parotidectomie est l’ablation partielle ou totale de la glande parotide. C’est une glande qui produit de la salive.
Elle est située en avant des oreilles et en arrière de la mandibule. Il existe un nerf à l’intérieur, le nerf facial, qui permet de contracter les muscles du visage.

Il n’y a pas de conséquence sur la sécrétion de salive d’ôter la glande, car les autres glandes salivaires compensent son ablation.

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Pourquoi opérer ?

Cette intervention consiste en l’ablation de la tuméfaction et permet d’en préciser la nature. En effet, certaines tumeurs peuvent s’infecter, augmenter de volume, ce qui rend l’intervention beaucoup plus dangereuse pour préserver le nerf facial qui traverse cette glande.
D’autres tumeurs peuvent enfin être de nature maligne ou se cancériser secondairement.

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Comment se déroule l'intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale, après consultation d’anesthésie.

L’incision cutanée est située juste en avant de l’oreille puis sous le lobule, pour se prolonger sur quelques centimètres au niveau du cou. Le nerf facial sera repéré et disséqué pour effectuer l’ablation de la tumeur et du tissu glandulaire qui l’entoure. La pièce opératoire est ensuite adressée pour une analyse histologique pendant l’intervention, afin d’identifier la nature de la tumeur. Selon ce résultat, la parotidectomie sera :

  • partielle s’il s’agit d’une tumeur strictement bénigne et sans risque de récidive,
  • quasi totale en cas de tumeur mixte, tumeur bénigne la plus fréquente de la glande parotide afin d’éviter tout risque de récidive,
  • totale, associée à un traitement des chaînes ganglionnaires du cou, en cas de tumeur maligne. Ce traitement ganglionnaire nécessite de prolonger l’incision cutanée dans la région cervicale.

Un drain (redon) sera, en règle, mis en place au niveau de la région opérée.

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Les suites et les soins post-opératoires

La durée d’hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par votre chirurgien.

La durée prévisible d’hospitalisation pour une parotidectomie est le plus souvent de 3 à 5 joursPrévoir une interruption de travail de 15 jours environ.

L’oedème post opératoire est modéré.

Les antibiotiques ne sont pas systématiquement prescrits.

Vous pouvez présenter quelques douleurs et difficultés transitoires à la mastication. De même, quelques douleurs cervicales sont possibles, liées à la position de la tête pendant l’intervention. Elles sont faibles, cèdent avec des antalgiques et disparaîssent en quelques jours.

A l’ablation du pansement, vous constaterez une dépression juste en arrière de l’angle de la mâchoire, correspondant à la glande qui a été retirée ; vous constaterez également une perte de sensibilité de la joue et du pavillon de l’oreille. Ceci est normal et s’atténuera avec le temps.

RISQUES IMMEDIATS

Au décours immédiat de l’intervention, les complications hémorragiques nécessitant une ré-intervention sont exceptionnelles.

Un hématome post-opératoire est possible, il est rarement préoccupant.

Enfin, vous pouvez présenter une paralysie de la face, d’intensité variable selon les difficultés chirurgicales et la disposition anatomique du nerf. Celle-ci devrait être temporaire. Néanmoins, le temps que cette paralysie récupère, votre oeil devra être protégé, du fait d’une fermeture incomplète des paupières. Toute douleur oculaire, toute rougeur de l’oeil devra être signalée. La paralysie de la face peut aussi altérer la fermeture des lèvres et l’alimentation.

En cas de tumeur maligne (cancéreuse), la récupération de la paralysie faciale est plus aléatoire.

La formation de petits kystes sous-cutanés est exceptionnelle après ablation de la glande. De même, il est très rare qu’un peu de salive coule à travers la cicatrice. Ces troubles régressent rapidement avec des soins locaux appropriés.

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Les risques secondaires et complications

RISQUES SECONDAIRES

Dans les années qui suivent l’intervention, vous pouvez voir apparaître une « transpiration » dans la zone opératoire, lors de l’alimentation. Ce phénomène, appelé syndrome de Frey, d’intensité variable, est inconstant et doit être signalé à votre chirurgien.

La cicatrice peut être sensible, voire douloureuse, parce qu’inflammatoire pendant plusieurs mois.

COMPLICATIONS GRAVES ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.

La paralysie faciale définitive est exceptionnelle. Elle est due à une intervention particulièrement difficile (tumeur inflammatoire ou infectée, ré-intervention) ou à un sacrifice délibéré du nerf pour une tumeur cancéreuse ayant envahi le nerf. Rappelons que ce risque est exceptionnel, sauf s’il existe une paralysie faciale avant l’intervention.

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