Tumeurs Cervicales / Ganglions du cou / Adenectomie

Chirurgie des Tumeurs

Dernière modification : 30/10/2017

Une fiche d’information est téléchargeable. Il s’agit d’un document officiel de référence des sociétés savantes pour l’information concernant les interventions chirurgicales. Ces fiches sont remises aux patients avant l’intervention chirurgicale pour compléter l’information donnée par le praticien. Des informations complémentaires sont apportées dans les chapitres suivants et surtout lors des consultations. Les risques comme l’ensemble des éléments de la prise en charge doivent être présentés par les chirurgiens de manière objective et compréhensible aux patients. Ces risques sont plus souvent exceptionnels mais doivent être compris et acceptés par les patients.

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Présentation

Le curage ganglionnaire (ou évidement ganglionnaire) est l’exérèse de tout ou partie des ganglions du cou.

Ces ganglions sont liés à l’existence d’une pathologie tumorale maligne, qui peut siéger :

  • au niveau des voies aéro-digestives supérieures
  • au niveau des téguments du cuir chevelu et du cou
  • au niveau de la thyroïde
  • au niveau des glandes salivaires.

Le but de l’intervention est deffectuer l’ablation de tous les ganglions situés dans le territoire de drainage lymphatique de l’organe porteur de la tumeur.

Le curage ganglionnaire cervical est nécessaire pour connaître le degré d’extension de la maladie qui, sans traitement, évoluerait inéluctablement jusqu’à mettre votre vie en jeu.

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Comment se déroule l'intervention ?

Le curage ganglionnaire cervical se déroule sous anesthésie générale.

Plusieurs éventualités sont possibles :

  • soit la lésion tumorale est connue et est opérée, le curage ganglionnaire sera réalisé dans le même temps opératoire que l’exérèse de la tumeur, par la même incision cutanée, de façon uni ou bilatérale.
  • soit la lésion tumorale n’est pas retrouvée (adénopathie maligne sans porte d’entrée) ou soit la lésion tumorale a déjà été traitée par chirurgie ou rayons, l’incision cutanée est alors située sur la partie latérale du cou.

L’exérèse peut être plus ou moins étendue selon l’état d’envahissement des ganglions et éventuellement concerner les muscles, les veines, voire certains éléments nerveux du cou.

Un drainage aspiratif (redon) sera, en règle, mis en place au niveau de la région opérée ; il sera maintenu pendant quelques jours.

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Les suites et les soins post-opértaoires

On peut éventuellement constater un certain inconfort avec une sensation de tension sur la cicatrice, mais de véritables douleurs invalidantes sont rares.

Les premiers jours il faudra éviter de « forcer » sur la cicatrice. La prudence s’impose vis-à-vis des mouvements qui solliciteraient trop la zone opératoire.

Dans les heures qui suivent l’intervention, un petit suintement de sang (rouge) ou de lymphe (jaune) peut éventuellement venir légèrement tacher le pansement. Dans les 48 premières heures, la région opérée peut aussi parfois laisser apparaître un œdème (gonflement) et de petites ecchymoses (bleus) qui ne sont que transitoires.

Des démangeaisons sont par ailleurs assez fréquentes durant la phase de cicatrisation. Toutes ces constatations ne sont pas inquiétantes et doivent être considérées comme des suites « habituelles ».

Les fils, quand ils ne sont pas résorbables, sont retirés entre le 5ème et le 15ème jour.

La cicatrice pourra alors être massée selon les instructions de votre chirurgien.

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Les risques

RISQUES IMMEDIATS

Une hémorragie est possible. Elle est rare mais nécessitera alors un geste chirurgical d’hémostase.
Un hématome peut se produire au niveau de la région opérée ; celui-ci peut nécessiter un geste de drainage chirurgical.

Une désunion de la cicatrice, une surinfection de la région opérée nécessiteront des soins locaux, un traitement médical, éventuellement une nouvelle intervention.

Un épanchement ou un écoulement de lymphe peut survenir en cas de curage étendu ; il mettra plusieurs semaines à se tarir et peut nécessiter une nouvelle intervention.

On peut enfin observer un oedème laryngé qui peut imposer une trachéotomie (ouverture de la trachée à la peau et mise en place d’une canule dans la trachée).

Toutes ces complications immédiates sont le plus souvent le fait d’une chirurgie effectuée après radiothérapie.

 

RISQUES SECONDAIRES

En dehors de la cicatrice qui peut être fibreuse ou épaisse, douloureuse, on peut observer des zones insensibles au niveau de votre cou.

Il faut signaler également la possibilité de douleurs cervicales ou de l’épaule avec gêne fonctionnelle à la mobilisation du bras, nécessitant alors le recours à une kinésithérapie.

On peut observer un certain degré de sclérose cervicale, qui peut se majorer sous l’effet des rayons.

Cette intervention a pour but d’éradiquer la tumeur mais le risque de récidive ultérieure de la tumeur persiste et nécessite une surveillance appropriée.

 

COMPLICATIONS GRAVES ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.

Une complication hémorragique est possible, grave mais rare, elle nécessite une intervention d’urgence.

Dans de rares cas, le sacrifice d’un nerf a été nécessaire au cours de l’intervention. En fonction du nerf sacrifié, des difficultés prolongées voire définitive de la fonction de l’organe innervé peuvent apparaître soit immédiatement soit à distance de l’intervention. Ces difficultés peuvent concerner la déglutition, la voix (modification du timbre de la voix) et la mobilité de l’épaule du côté opéré.

Enfin, un épanchement aérien thoracique (pneumothorax) est très exceptionnel. Quand il existe, il peut nécessiter alors une intervention chirurgicale spécialisée pour drainer l’épanchement.

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